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Monjangaia

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C'est un blog d'informations et d'analyses sur l'actualité internationale en général, et, malgache, en particulier.

Publié le par Eddy Rabe
Les joueurs Blaugrana en liesse en soulevant la "Coupe aux grandes oreilles", la cinquième dans le palmarès éblouissant du Barça.

Les joueurs Blaugrana en liesse en soulevant la "Coupe aux grandes oreilles", la cinquième dans le palmarès éblouissant du Barça.

Le FC Barcelone a remporté ce samedi 06 juin 2015 son 5ème titre de Ligue des Champions face à la Juventus de Turin lors d'une finale épique.

Une finale n'est belle que lorsqu'on la gagne. Cette fameuse phrase si chère à Didier Deschamps, les joueurs de la Juventus de Turin la ressassent encore au lendemain de leur défaite face au FC Barcelone; et même pour un certain temps. Les larmes émouvants de l'emblématique Andrea Pirlo en disent long sur la situation. Les Turinois ont en effet beaucoup cru en leur destin tant ils ont fait un grand match et ont même bousculé les Barcelonais, notamment en seconde mi-temps, jusqu'à obtenir l'égalisation à 1 but partout. C'est sans doute durant cette période que les joueurs de la Juve ont laissé beaucoup de regrets car jamais durant cette saison 2014-2015, une équipe n'a aussi fait bousculer la formation catalane. Mais voilà, en face, l'équipe qu'on dénomme le FC Barcelone dispose d'une arme redoutable. Un trio d'attaque d'un autre temps. Trois joueurs exceptionnels, Messi, Neymar, Suarez, qui ont emmené le FC Barcelone vers la voie de tous les succès. Les joueurs italiens ont encore appris à leur dépens la force de frappe du trio magique. Les trois joueurs sont impliqués ou buteurs sur le succès 3 buts à 1 face à la Juventus. Dès la 4ème minute, sur une longue transversale millimétrée de Messi pour Alba qui remet en une touche à Neymar, la défense turinoise est transpercée sur une temporisation du Brésilien avant de lancer son capitaine Iniesta dans la surface; celui-ci offre ensuite un caviar à Rakitic, dépourvu de tout marquage au point de pénalty, pour ajuster Gigi Buffon. Le Barça mène 1-0. Et même au retour des vestiaires lorsque la Juve égalise par l'inévitable Alvaro Morata et semble prendre le dessus sur son adversaire, les membres du trio magique sortent de nulle part. Sur un contre, Messi fixe la défense turinoise en déséquilibre face à la conduite de balle virevoltante de l'Argentin avant d'asséner un tir du gauche dont il a le secret et que Buffon repousse péniblement sur... Suarez qui traînait par là en bon renard de surface. Il n'avait qu'à repousser le ballon au fond des fliets. 2-1, le Barça reprend l'avantage. A partir de là, les hommes de Massimiliano Allegri se ruent à l'attaque mais Barcelone, en bonne équipe expérimentée formée de joueurs habitués à ce genre de rendez-vous important, fait le dos rond et attend une occasion pour enfoncer le clou. Ce qui est chose faite dans les arrêts de jeu et c'est un membre du trio qui, cette fois-ci encore, devient le bourreau de la Juve, en la personne de Neymar bien servi par Pedro pour porter le score à 3 buts à 1. Le sort du match est scellé et le Barça n'avait plus qu'à brandir la "Coupe aux grandes oreilles" pour une 5ème fois de son histoire.

Soirée d'émotions

Ainsi, après une saison blanche sous l'ère Tata Martino lors de la saison 2013-2014, le FC Barcelone redevient le patron du football européen et accessoirement inscrit un triplé dans son impressionnant palmarès avec une Liga, une Coupe d'Espagne et donc, la Ligue des Champions. Et l'exploit ne semble pas s'arrêter là puisque l'occasion sera encore donnée au Barça de rafler 3 autres titres, à savoir la supercoupe d'Espagne, la supercoupe d'Europe et la coupe du monde des clubs. Une occasion pour imprimer davantage la couleur blaugrana dans l'histoire du football puisque cet exploit a été déjà réalisé en 2009 avec un certain Pep Guardiola à la tête de l'équipe. A juste titre, d'aucuns se doutaient de la reproduction d'un tel exploit par le même club et Pep Guardiola marchait seul dans le Panthéon du foot à l'avoir réalisé en tant qu'entraîneur. Aussi, les difficultés rencontrées par le Barça en début de saison fragilisaient la prise de fonction de l'entraîneur Luis Enrique. On parlait de tension entre lui et Lionel Messi, qui reste une icône intouchable au sein de la maison blaugrana. Sur le plan technique, on se posait des questions aussi sur la manière sur laquelle il va gérer les égos des attaquants avec l'arrivée de Luis Suarez. D'autant que, l'Uruguayen ne retrouvait le terrain qu'en octobre après avoir écopé des sanctions de suspension à la Coupe du Monde. Mais la réponse, Luis Enrique l'a donnée avec des résultats et ils sont bien probants. C'est l'une des saisons les plus réussies du FC Barcelone, il marche sur les traces de Pep Guardiola pour écrire sa page de l'histoire pour ce club mythique et il a pu former le trio d'attaquants, sans doute, le plus extraordinaire de tous les temps. Au final donc, joueurs et entraîneur ont pu mettre au-dessus du lot l'intérêt supérieur du club. Ce qui fait du Barça un club à part, un club de légende, plus qu'un club comme le définit sa devise. Mais pour revenir à la finale, au-delà de sa qualité qui a fait de ce match un événement exceptionnel, la soirée a été forte en émotions. Entre les adieux de Xavi sous le maillot blaugrana avec à la clé un quatrième titre de Ligue des Champions tout comme son compère de la Masia (le centre de formation du FC Barcelone) Lionel Messi et les larmes de Pirlo qui quitte également les Bianconeri, il y a vraiment de quoi pousser un grand soupir. Xavi et Pirlo, deux génies du ballon rond vont manquer au football européen car ils pourraient évoluer tous les deux hors d'Europe. Du moins, pour Xavi, c'est acquis pour le Qatar. Enfin, il faut saluer la Juve pour sa campagne européenne et son retour sur le premier plan sur la scène internationale. Les joueurs de la Vieille Dame n'ont pas démérité. Ils se sont donné les moyens pour s'accaparer un 3ème titre de Ligue des Champions mais ils sont tout simplement tombés sur plus forts qu'eux. Ils sont tombés sur un club qui est parti pour dominer le football mondial; un club déjà champion des champions européens en terrassant tour à tour le champion d'Angleterre en 1/8e de finale (Manchester City), le champion de France en 1/4 de finale (PSG), le champion d'Allemagne en 1/2 finale (Bayern de Münich) et dernièrement le champion d'Italie. C'est tout simplement exceptionnel. Le Barça est de retour, le Barça est éternel.

Eddy Rabe

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Publié le par Eddy Rabe
Serena Williams, les bras en triomphe après sa victoire en finale de Roland Garros 2015 face à la Tchèque Lucie Safarova.

Serena Williams, les bras en triomphe après sa victoire en finale de Roland Garros 2015 face à la Tchèque Lucie Safarova.

En remportant l'édition 2015 des Internationaux de France à Roland Garros, la numéro un mondiale, l'Américaine Serena Williams s'est offerte le 20ème titre du Grand Chelem de sa carrière et le 3ème du côté de la porte d'Auteuil. Avec un palmarès impressionnant et ce nouveau titre, la cadette des soeurs Williams conforte sa place dans la légende du tennis féminin. Elle n'est plus qu'à 2 titres du record de victoires en Grand Chelem depuis l'ère Open détenu par une autre légende du tennis féminin, l'Allemande Steffi Graf. Pourtant, ça n'a pas été simple pour l'Américaine durant cette quinzaine parisienne.

Sur le papier, Serena Williams part largement favorite pour l'affiche de la finale Dames de Roland Garros face à la Tchèque, Lucie Safarova. Il est vrai qu'avant cette finale, Serena Williams a gagné les huit confrontations que les deux joueuses avaient eu à disputer. Et l'entame du match a bien confirmé ce pronostic. L'Américaine a fait parler sa puissance et a vite bouclé le 1er set 6-3. Le public et les téléspectateurs s'attendent alors à un match expéditif en moins d'une heure et ont un peu boudé leur plaisir, d'autant que la numéro un mondiale semble se balader dans le 2ème set en menant 2-0 puis 4-1. Mais voilà que le "mystère Serena" survient. Durant ce Roland Garros 2015, elle a toujours cédé un set avant de puiser au fond d'elle-même pour renverser les matchs et vaincre ses adversaires. C'est certainement l'expérience. Quand on a gagné 19 tournois de Grand Chelem, on en sait quelque chose sur la culture de la gagne. Officiellement, il se murmurait qu'elle avait attrapé la grippe pendant le tournoi et elle était même fiévreuse avant de disputer la demi-finale face à la Suissesse Timea Bacsinszky. Et au vu de la forte chaleur qui s'abattait sur le court ce jour-là, Serena Williams était héroïque; son courage et sa combativité font qu'elle n'est pas aujourd'hui à la place qu'elle occupe par le simple fait du hasard. Du coup, elle a écarté la Suissesse; en allant au bout d'elle-même, certes, mais aussi en prouvant que sa suprématie sur le tennis féminin reste intacte. Pour faire le lien avec la finale, l'on a cru un certain temps que l'Américaine allait laisser filer son 3ème sacre tant Lucie Safarova enchaînait les jeux gagnants. Menée 4 jeux à 1 dans le second set, elle a pu remonter le score avant de remporter la manche 7-6 et égaliser à 1 set partout. Au fond d'elle-même en menant 2-0 dans la 3ème manche et devant les doutes de son adversaire, la Tchèque s'est peut-être dit que l'occasion était venue pour elle d'inscrire son nom dans l'histoire du tennis; elle qui disputait là sa première finale de tournoi de Grand Chelem. Mais c'était sans compter la soif de vaincre de Serena Williams qui, à son habitude, durant le tournoi parisien, a fait parler son expérience et pompé dans ses réserves pour dérouler et remporter le match. Mission accomplie pour la numéro 1 mondiale, le 3ème titre de Roland Garros, accessoirement le 20ème de Grand Chelem, tombe dans son escarcelle.

Joueuse de légende

Ainsi Serena Williams marche vers justement le Grand Chelem. En ayant remporté l'année dernière l'US Open puis l'Open d'Australie en début d'année, la présente victoire au Roland Garros lui ouvre cette voie en attendant de boucler la boucle sur quatre victoires consécutives des 4 tournois majeurs du Grand Chelem si Wimbledon lui sera aussi bénéfique. Son potentiel n'est plus à démontrer pour l'accomplir, d'autant que cet exploit, elle l'a déjà réalisé en 2002-2003 dans le sens inverse, c'est-à-dire en commençant par gagner Roland Garros pour finir par triompher à l'Open d'Australie l'année suivante. Nul doute qu'au coin de sa tête, elle rêve de réitérer cet exploit et surtout d'égaler voire de dépasser le record de Steffi Graf à 22 victoires de tournois de Grand Chelem. Elle ne l'a d'ailleurs pas caché lors de son interview sur les plateaux de France 2 après sa victoire. Toutefois, le déroulement de la quinzaine à Paris a fait surgir quelques doutes nonobstant la victoire. Serena Williams a concédé 5 sets lors du tournoi. Du jamais vu selon les spécialistes. Par moments, elle s'est fait même un peu peur mais la suite on la connait. Bien sûr l'histoire de la grippe entre en considération mais Patrick Mouratoglu, son entraîneur français, se penchera sûrement sur la question avant d'attaquer Wimbledon. Il faut s'attendre également à ce que ses adversaires s'engouffrent dans cette brèche pour essayer de la malmener lors du prochain tournoi britannique. Une éventualité qui reste possible si l'on juge entre autres des potentialités des joueuses sur le circuit en ce moment. Mais une Serena peut en cacher une autre; c'est la grande leçon qu'elle a adressée aux fanatiques de la balle jaune. Le message est donc passé: même amoindrie physiquement, elle reste pour l'instant et peut-être encore pour longtemps la reine des circuits. Une tendance qui fait déjà d'elle une joueuse de légende. Une tendance qui montre aussi pour l'instant que le tennis est un sport qui se joue à deux mais à la fin c'est Miss Williams qui gagne. Bravo Serena!

Eddy Rabe

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Publié le par Eddy Rabe

Bel exemple de combativité et de courage démontré par Serena Williams lors de la demi-finale Dames du tournoi de Roland Garros. Jouer grippée avec cette forte chaleur et savoir puiser les ressources nécessaires pour revenir dans le match et le gagner avec panache, après avoir été menée 1 set à 0, face à une adversaire vaillante qui a joué son va-tout et sans grande pression, c'est tout simplement fantastique. C'est la marque d'une grande championne. Une championne de tous les temps! Elle file ainsi vers la quête de son 3ème titre du côté de la Porte d'Auteuil et le 20ème du Grand Chelem dans sa carrière. Bravo Serena!

Eddy Rabe

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